Solstheim, Le véritable Enfant de Dragon

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Alors que je me promenais dans les contrées de Bordeciel, je fus agressée par des hommes encagoulés qui semblaient être les disciples d’un certain Miraak. En fouillant l’un de ces disciples, j’ai trouvé une lettre, dans laquelle ce Miraak ordonnait à ses laquais de me tuer. Je reste très intriguée par ce qu’il s’est passé, mais je dois d’abord régler les priorités du moment avant de me concentrer sur ces assassins mystérieux. Dans la lettre, il leur était décris comment atteindre Bordeciel – par un navire du nom de la Vierge du Nord se trouvant sur les docks de Vendeaume – puisqu’ils semblaient venir de Solstheim, une île appartenant à Morrowind, réputée pour sa cendre du Mont Ecarlate encore en éruption.

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J’ai finalement décidé de partir enquêter sur ce Miraak. Je m’étais donc rendue à Vendeaume et après avoir localisé le bateau, je dus convaincre le capitaine de me conduire sur cette île. J’en profitai également pour tenter d’obtenir des informations sur les personnes à mes trousses. Finalement, le capitaine accepta de m’emmener à Solstheim, en échange d’une somme considérable de septims.

J’arrivais à Corberoc, petite ville côtière de Solstheim. J’ai découvert un paysage plutôt sombre et hostile (semblable, par ailleurs, au comportement des gardes envers les étrangers). J’ai pris le temps de m’adresser aux habitants vivants à Corberoc pour tenter d’obtenir des informations sur Miraak. Beaucoup disent la même chose : ils ont l’impression d’avoir entendu parler de cet homme, mais dans de profonds rêves, trop enfouis pour pouvoir s’en souvenir correctement. Sauf… Une personne. Une personne qui se rappelait d’un temple, situé au cœur de l’île.

Au cours de ma recherche de ce temple, j’ai trouvé plusieurs pierres dressées avec des personnes les martelant, tels des esclaves, semblant totalement envoûtées. Je parvins au temple décrit dans le récit d’un des habitants de Corberoc. Une personne du nom de Frea, se tenait au sommet des escaliers du temple. Elle me déconseilla d’approcher. Je lui fis part de ma volonté d’élucider ce qu’il se tramait et j’ai accepté de la suivre jusqu’à l’entrée du temple. En pénétrant dans le Tertre avec Frea, nous eûmes à combattre des morts-vivants et autres adeptes de Miraak… Jusqu’à atteindre une salle étrange, où j’aperçus, sur un piédestal, un livre noir et volumineux écrit dans un langage inconnu.

J’accomplis le méfait de l’ouvrir et je fus aussitôt transportée seule dans un étrange endroit, où le ciel était verdâtre avec d’étranges lignes assorties qui paraissaient à des aurores boréales monochromatiques. De gigantesques sortes de piliers obscurs se distinguaient de près comme de loin, dans la brume légère. J’abaissai finalement le regard pour me retrouver en compagnie d’un homme qui semblait déformé – ou déguisé – et d’abominations monstrueuses ! Il s’agissait de Miraak, qui me confirma être lui-même un enfant de Dragon et me révéla ses plans maléfiques : soumettre le monde entier à sa volonté. Puis il m’expulsa de ce monde qui me paraissait être le sien à l’aide de sorts tant douloureux qu’inconnus.


Je me suis réveillée, la tête lourde, au sol. Quand j’ai ouvert les yeux, Frea tentait – en vain – de savoir si j’avais rendu l’âme ou non. Elle m’aida à me relever. Bien que désorientée et cherchant mes repères, nous nous sommes remises promptement en route. Durant ce temps je lui ai conté ce que j’avais vu dans cet étrange monde. Je la sentis aussi sceptique que déconcertée par mon récit – ce qui était compréhensible – et plus nous avancions, plus nous pressâmes le pas, jusqu’à regagner la surface afin de pouvoir respirer l’air libre de nouveau. Ses camarades étaient toujours pris au piège par le sortilège d’asservissement de Miraak, et n’avaient pas changé de place.

Frea m’accompagna à son village, celui des Skaals ; où était agenouillé le shaman, érigeant un bouclier protégeant tout le village de l’influence de Miraak. L’homme sage nous détailla l’urgence de la situation. Puis il nous donna la première piste pour pouvoir libérer son peuple de l’emprise maléfique : apprendre les mêmes mots de puissance que Miraak pour pouvoir briser l’enchantement. Je me suis alors rendue au Cap de Saering, là où le premier mot de puissance se trouvait, d’après les légendes racontées par Storn, le shaman Skaal.

Les légendes disaient vrai.

Je suis donc allée faire mon rapport à Storn et, en possession du mot de puissance, je suis partie, d’un pas décidé, pour briser les pierres enchantées, intermédiaires de Miraak et de son influence. La Pierre du Vent fut la première cible, puisqu’adjacente au village Skaal. Le mot de puissance fit effet, mais un monstrueux gardien surgit de l’étrange liquide verdâtre kaki. Une fois le rôdeur éliminé, les gens libérés et moi-même nous rendîmes au village Skaal. C’est ainsi que la purification des pierres commença.

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Une fois toutes les pierres brisées et tous les malheureux affranchis de la volonté de Miraak, Storn nous parla d’un mage Telvanni, du nom de Neloth, habitant Tel Mithryn, un immense champignon, comme on trouve en Morrowind. J’atteignis le lieu et m’adressa à un jeune homme, Talvas, qui semblait être l’apprenti de Neloth. Il nous guida jusqu’à la résidence du mage dunmer et je me laissais léviter par surprise en utilisant l’étrange lumière bleue qui se trouvait au centre du hall. Je vis plusieurs bibliothèques, d’innombrables potions, et du matériel d’alchimie et d’enchantement. Jusqu’à sentir la terre ferme, et me retrouver face à Neloth, intrigué par ma présence.

C’était un elfe noir, qui semblait de par sa façon de parler, être quelqu’un d’autant éloquent et marrant qu’égocentrique, à qui la modestie ne paraissait pas familière. Je lui fis part de la situation sur l’île. Il but la moitié de mes paroles, comme s’il s’agissait d’une futile tasse de thé ; mais semblait tout de même intéressé par mes propos. Il accepta donc de m’aider, après avoir appris que j’étais Enfant de Dragon, pour aller chercher un autre livre noir qu’il avait localisé dans la salle de lecture de Nchardak, dont lui seul avait la clé : un cube dwemer.

Nous eûmes affaire aux fameux pièges dwemers, à leurs automates infatigables et à des énigmes qui leurs sont si propres. Nous atteignîmes finalement la salle de lecture, et, à l’aide d’un mécanisme dwemer, le livre que nous cherchions surgit du sol sur son réceptacle. Je me résolus à le lire, et, sans surprise, je me suis retrouvée transportée de nouveau dans le même monde, mais où seul un œil d’aspect malveillant entouré d’un amas de tentacules et du même liquide que j’avais observé aux pierres dressées m’accueillait. Il parlait.

Il s’agissait en fait d’Hermaeus Mora, prince Daedra du Destin, de la Connaissance et de la Mémoire ; et le monde dans lequel je me trouvais était son domaine : Apocrypha. Il m’apprît également que Miraak était devenu son serviteur en échange de pouvoirs. Mais qu’il commençait à s’éloigner de ses obligations. Il me proposa alors de partager les connaissances interdites de sa bibliothèque infinie. Et ce afin, que j’obtienne les mêmes pouvoirs que Miraak. Et que je puisse le défaire et de le remplacer.

Un dilemme moral culmina en moi : accepter de servir un prince Daedra pour libérer Solstheim et potentiellement sauver le monde entier de Miraak ? Ou bien refuser et tenter de procéder autrement, sans aucune autre piste ? Le meilleur choix – ou le moins pire – sembla évident. Je devais continuer. J’avançais, et rencontra d’innombrables monstres. Ils étaient trop nombreux et trop puissants. Je tentais tant bien que mal d’esquiver tout ce qui se mettait en travers de mon chemin et d’atteindre le dernier chapitre du livre, afin d’accéder au pouvoir promis par Hermaeus Mora. Il m’y retrouva, et j’y appris le deuxième mot de puissance de l’asservissement. Je pouvais donc retourner dans le monde des vivants. Neloth m’y attendait et, pour le moins surprenant que cela soit, il s’ennuyait et ne se souciait guère de mon état.

Nous quittâmes alors la ruine dwemer et tombâmes nez à nez sur un dragon évidemment envoyé par Miraak, afin de nous arrêter dans notre course, ou tout du moins, nous ralentir. Une fois son âme absorbée, nous regagnâmes Tel Mithryn sans encombre. J’étais dans mes pensées, pendant que j’entendais à peine Neloth crier au scandale de son mécontentement du thé de Talvas, son apprenti.

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Cela faisait une semaine que j’étais revenue à Corberoc. Je passais mes journées à chasser animaux et bandits pour me décider par rapport à la proposition de Hermaeus Mora. J’avais besoin de temps. Soudainement, alors que j’arrivai au pied de l’auberge, j’entendis un vieil homme et le forgeron de la ville en conflit. Les voix se turent et, taraudée par la curiosité, j’approchais la forge. Je demandai au forgeron quel était le problème qui pourrait être la source d’un tel vacarme en pleine nuit. Il me répondit qu’il était persuadé que le vieil homme aurait volé sa pioche unique. Alors que j’entendais la porte de la mine claquer, j’allai à la rencontre du vieil homme. Dès que j’entrai, je vis le voleur présumé et sa femme se disputer.

L’homme se nommait Crescius Cérellius. Il était convaincu que son arrière grand-père, autrefois au service de la Compagnie de l’Empire Oriental, n’était pas mort d’un tunnel effondré. Mais bien d’une toute autre cause. Crescius était catégorique depuis qu’il avait retrouvé des lettres de son aïeul. Tellement qu’il était prêt à descendre aux tréfonds de la mine pour tenter de retrouver ses traces. Il me raconta l’histoire, et, éprise comme toujours d’intrigue, je me portai volontaire à cette tâche dangereuse. L’homme me fut très reconnaissant tandis que je voyais du coin de l’œil sa femme encore au teint écarlate, me foudroyant du regard.

Je descendis aux profondeurs de la mine, ne trouvant que givrépaires et poussières. Parvenue au fond, je distinguai un mur en bois moins solide que les autres. Je pouvais y sentir de l’air chaud effleurer mon visage. Je saisis ma hache, et abattis le mur avec succès. Celui-ci donnait sur un passage encore plus profond. Il menait sur une sorte de tombe nordique, où j’eus à éliminer de nombreux draugrs.

Après trente minutes de descente, je découvris une grande cavité coupée par un petit cours d’eau ; je tournai sur moi-même en avançant, et admirant l’étrange ordination des rochers hexagonaux. Mon regard fut attiré par des lueurs rouge vif. Elles provenaient d’une porte, comme inscrites à l’intérieur et y brillaient périodiquement, visibles par des fissures dans la roche. Cette porte semblait au premier coup d’œil chargée d’une histoire très lourde.

Je m’approchai pas à pas, ébahie, jusqu’à sentir mon pied heurter quelque chose. C’était un os. Je baissai la tête, et en me retournant, vis deux squelettes, deux armes adjacentes, et une sacoche. Je fouillai la sacoche, et je tombai sur un journal. La première page indiquait le nom du propriétaire, et je réalisai donc que le squelette à côté de moi était l’arrière grand-père de Crescius : Gratian Cérellius ! Retrouver son squelette ici, dans un tel endroit qui n’était pas éboulé, et devant cette porte… Il était évident que Crescius avait raison.

Je lus le journal de Gratian. Il parlait d’une épée, qui aurait un lien avec la porte. Je jetai un coup d’œil autour de moi, jusqu’à trouver l’épée dont Gratian pouvait bien parler : celle du clan légendaire des Skalsangue ! L’épée était très lourde. Mais la voir prendre la même couleur que les fissures de la porte m’encourageait et me donnait la force de la supporter.

J’essayai d’ouvrir la porte de toutes les manières qui me passaient pas la tête ; en vain. Elle devait être verrouillée par un mécanisme. Je lâchai l’arme, épuisée, et en tombant au sol, elle émit une vague rouge qui se dirigea vers le côté droit de la porte. L’une des fissures se referma. L’anneau qui encerclait la porte tourna et laissa place à une autre fissure. Tout sembla évident, désormais. Je fis donc les mouvements appropriés avec l’épée afin de refermer chaque fissure. La porte s’ouvrit finalement au bout d’une dizaine de fois.

J’entrai donc, émerveillée, dans ce qui semblait être une crypte, piégée de partout. J’évitai avec brio chacun d’entre eux et m’enfonçai dans la crypte. J’arrivai à une grande salle, où s’écoulait un grand bassin, avec un grand mur qui abritait un mot de puissance. Je l’appris, puis aussitôt sentis mes poils se hérisser. Je me retournai suffisamment rapidement pour esquiver un éclair ! Un prêtre-dragon, gardien de la crypte, avait émergé de son sommeil. Il s’agissait de Zakriisos. Son corps tomba en cendres, et seul son masque dont je m’emparais tomba encore solide. Bien que mes découvertes fussent déjà grandes, je me demandai ce qu’un prêtre-dragon pouvait bien protéger. J’accédai donc à un genre de sas, où un nouveau livre noir était exposé sur un piédestal.

Je m’emparai du nouveau pouvoir que le livre refermait, sans toutefois avoir été accueillie par personne. Si ce ne sont les habituelles horreurs d’Apocrypha. Ce livre noir me rappela Miraak et, revenue dans le monde commun, je me relevai et m’empressai de remonter à la surface pour prévenir Crescius. Il me remercia mille fois. Et, m’assurant que j’en ferai probablement meilleur usage, me confia la pioche, source de son altercation avec le forgeron. Je revins donc en ville, et la rapportait à la forge. L’homme refusa, après lui avoir raconté une partie de ce qu’il s’était passé au sous-sol, et pourquoi Crescius me l’avait laissée. Il me confia que cette pioche était unique car elle faisait partie d’une collection limitée de pioches semblables. Elles-seules s’avéraient capables de miner du Stalhrim, un minerai bleu très rare.

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Je me remis en route, vers le village Skaal, en quête de nouvelles pistes. Lorsque je racontai à Neloth mon périple en Apocrypha, il me prit encore avec légèreté et rétorqua d’un ton cynique : « Hmph. Quels secrets pourraient-ils bien avoir qui vaillent la peine d’être cachés au vieux Mora ? Je crois que vous y gagnez au change. Hermaeus Mora apprend une manière fascinante de dépecer un horqueur et vous, vous devenez le deuxième Enfant de dragon le plus puissant qui ait jamais existé. »

Il est vrai que dit comme ça, le choix parut éloquent. Mais de la part d’un prince Daedra, cela parut également trop facile. Cependant, une fois de plus, je devais continuer, pour arrêter Miraak à tout prix. Et ce fut le prix du troisième et ultime mot de puissance dont j’avais besoin.

J’atteignis le village, où Storn m’accueillie à nouveau. Il me demanda si j’avais du nouveau, je lui répondis que Hermaeus Mora me donnerait le troisième mot de puissance recherché en échange de connaissances propres au peuple Skaal qu’il avait tenté de s’approprier pendant plusieurs siècles par diverses ruses. Storn était réticent, mais après mûre réflexion, il accepta. Il lui fallu donc lire le livre pour entrer en contact avec le prince Daedra. Je lui donnai, avec hésitation. Dès qu’il s’en saisit, Hermaeus Mora surgit du livre et planta ses tentacules comme pour drainer tout le savoir du shaman. Storn tomba raid mort.

Le village était terrifié, et Frea s’écroula, m’ordonnant d’aller vaincre Miraak maintenant que je possédai le dernier mot de puissance. Je n’avais pas le droit à l’échec : ce sacrifice ne devait pas être vain. Je lus alors le livre à mon tour et fut accueillie par un dragon hostile. J’eus à user de mon nouveau pouvoir d’asservissement afin de le dompter. C’est ainsi que, montant le dragon, je me mis à la recherche de Miraak.

Le vol en dragon était aussi inconfortable qu’exceptionnel. La vitesse à laquelle le dragon volait était si grande que je me crus pendant un instant en plein cœur d’une tempête propre au Labyrinthe dont de nombreux récits parlent tant. Mais l’air était chaud et vide. Le dragon savait où il allait, bien que mes yeux fouettés par l’air se perdaient dans l’immensité d’Apocrypha et ses innombrables livres en relief. Nous eûmes affaire à de nombreux rôdeurs et quêteurs, mais le souffle du dragon était puissant et mes flèches atteignaient leurs cibles. Nous nous rapprochâmes d’une tour qui semblait être la plus grande que j’avais vu. Miraak était là. Il m’accueillie, et, parut de plus en plus hostile à mesure qu’il déblatérait ses paroles envieuses de puissance et de domination.

C’est ainsi que le combat le plus difficile de ma vie commença. Le dragon que j’avais asservi avait tenté de s’enfuir mais fut poursuivi par les deux autres dragons de Miraak et faisait du ciel verdâtre un tumulte brutal depuis lequel boules de feu et éclairs tombaient. Quant à Miraak, il utilisait à la perfection des mots de puissance que je ne connaissais pas et s’en servit même pour sacrifier ses dragons afin de regagner sa vitalité. Mes flèches n’avaient pas grand effet puisqu’il pouvait presque se téléporter à l’aide d’impulsions plus profondément apprises que les miennes. Mes cris non plus n’avaient pas d’efficacité notable. Sans grande surprise.

Je dus le défier au corps à corps. Cela le privait de canaliser ses sorts à distance et le restreignait à croiser le fer avec moi, même si son épée infusée d’une essence semblable au liquide verdâtre d’Apocrypha ne m’inspirait pas confiance. Le combat fut rude et épuisant, et je m’apprêtais à lui porter un coup fatal après m’être glissée dans son dos. Mais après s’être enfui d’une dernière impulsion… il remonta, au centre du plateau, empalé sur un tentacule. C’était Hermaeus Mora. Le corps de Miraak se décomposa comme de la neige au soleil ardent et seul son squelette retomba. J’avais remplacé Miraak.

Je ne savais pas si je devais en être inquiétée ou bien être heureuse d’avoir accompli ma tâche : venger Storn, et surtout libérer le monde entier de la potentielle emprise de Miraak. Quoiqu’il en soit, je sortis précipitamment le livre et revins au monde des mortels. Je me réveillai alitée dans la maison de Frea. Elle m’attendait dehors. Son sourire portait tout le bonheur du monde et la justice animait ses yeux encore imbibés de tristesse. J’avais réussi.

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Corberoc vivait des jours bien meilleurs. Sa mine était rouverte et son commerce juteux assurait la prospérité de la ville. Même les gardes semblaient plus accueillants avec les étrangers depuis que j’y avais arrangé les choses. Le lendemain, cheveux au vent et oiseaux chantant, j’entendis justement depuis ma fenêtre ouverte deux d’entre eux parler de leur capitaine qui n’était toujours pas revenu de sa mission de reconnaissance. Ils semblaient vouloir aller voir ce qu’il se passe, mais ils avaient l’ordre de maintenir leur poste. Je m’empressai d’aller investiguer sur cette disparition. Je n’eus pas à aller bien loin. Le capitaine était sur le chemin du retour, à une ferme délabrée aux portes de la ville, attaqué par de nombreuses goules de cendres. Ou plutôt engeances des cendres, comme on les appelle ici. Nous combattîmes ces étranges monstres mais les deux soldats du capitaine tombèrent au combat.

Sous l’une des engeances, je discernais une lettre. Le capitaine tendit la main et la lut à voix haute. Il s’agissait d’une déclaration de guerre du dirigeant du Fort Molène, un gradé impérial mort il y a deux cent ans. Cela ne parut donc que supercherie, mais le fait que ces engeances en avaient possession était intriguant, suffisamment pour que le capitaine aille le rapporter aux baraquements. Il me remercia chaleureusement de lui être venu en aide et me confia la mission de reconnaissance, m’assurant que je serais probablement plus qualifiée que lui qui n’a été formé qu’aux opérations frontales et directes.

Le Fort Molène était toujours là. Je fus accueillie par une voix qui semblait être celle du général impérial, avec des engeances aux remparts. Je me lançai à la poursuite de l’homme mystérieux. Au fur et à mesure que je progressais, je trouvais plusieurs journaux de bord de cet homme dont l’encre et le papier paraissaient de moins en moins vieux. Il y rendait compte ses expériences et ses résultats finalement concluants : il tentait de faire revivre un homme à l’aide d’un cœur de cendres, et même d’en faire son subordonné inconditionnel ! Dans la dernière trace écrite que je trouvai, il fit part qu’afin de poursuivre ses recherches et d’obtenir des résultats plus concluants, il devait s’insérer également un cœur de cendres.

Je finis par le trouver dans la salle d’opérations militaires. Il fut un bien moindre problème que Miraak, même s’il releva plusieurs engeances de cendres. Il tomba, mort pour de bon. Un cœur de cendre était incrusté dans son torse.

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