AC Odyssey – La journée de la jupe ou l’histoire du capitaine mystérieux. (Chap.10)

Chapitre 10 : Travaux de la honte et O.P.A hostile

— Quand je pense qu’on pourrait être en train de paresser au soleil, grogna Alcibiade.

— Quand je pense qu’on ne s’est même pas battus, soupira Brasidas.

— Vous allez arrêter de vous plaindre oui ?!  s’agaça Kassandra. Je viens tout juste d’être reconnue en tant que Spartiate, vous ne vouliez quand même pas qu’on déclenche une guerre avec Corinthe à cause de l’alcool ?

— Il faut dire, capitaine, que ton comportement nous a tous surpris, commenta Barnabas de l’autre côté des grilles.

— HÉ OH, on s’est quand même farci les Athéniens vous allez pas vous plaindre non plus.

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Explication du contexte par votre barde.

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Quand Kassandra reçut l’information que deux groupes de navires l’encerclaient, elle décida de faire honneur à Sparte et coula 2 trières Athéniennes.

La vitesse et la brutalité des combats firent replier le reste des Athéniens et fit hésiter les Corinthiens (c’est pas vaillant vaillant un Corinthien).

Kassandra se dirigea ensuite vers le navire de tête et de sa voix douce et claire hurla qu’elle était prête à négocier une reddition à condition que l’équipage, qui n’était pas concerné par ses problèmes d’alcool, ne soit pas inquiété.

On la mena à un général du nom de Philotas connu pour être un ambitieux légèrement imbu de sa personne (aujourd’hui on dirait : un con). Les négociations furent rudes mais le statut de mysthios protégea Kassandra d’un courroux mortel.

Philotas exigea en échange d’une certaine clémence dans le jugement à venir, une forte somme d’or, que Kassandra en tant que mercenaire était la seule à pouvoir fournir pour sauver le trio.

Le jugement qui suivit rendit un verdict humiliant pour nos trois héros. 

Kassandra dut se résoudre à servir les hétaïres, encore une fois son statut lui permit d’éviter de se retrouver à servir la déesse avec ses charmes. Elle dut se contenter de servir à boire et à manger en silence pendant que les pratiquantes… pratiquaient. 

Brasidas avec son statut de capitaine spartiate reçu comme punition de servir de mannequin d’entraînement vivant pour la garde corinthienne. Connaissant son talent pour la guerre et la mort ses juges exigèrent néanmoins qu’il ne soit équipé que d’une petite épée en bois et sans bouclier et il ne devait jamais se battre contre moins de 4 adversaires

Alcibiade reçut quant à lui la peine la plus vicieuse, il fut logé dans une masure au milieu des tavernes et des bordels de la ville, et reçu l’ordre de rester chaste et sobre pendant la durée de la punition commune au trois, c’est à dire 1 mois entier.

Tout manquement ou acte de rébellion enverrait le contrevenant en prison pendant 5 ans. Nos héros réussirent… presque.

Kassandra réussit à tenir 4 jours, elle ne supporta pas la main aux fesses qu’un officier corinthien lui mit, il repartit avec la mâchoire en miettes. Kassandra, elle, repartit en prison.

Brasidas lui réussit son exploit sur 1 semaine. On lui fit combattre les hommes qui avaient été humiliés par lui et Kassandra lors de leur fameuse soirée. Si dans un premier temps il joua le jeu correctement, cela vira rapidement au règlement de compte, et il dut affronter rapidement une quinzaine d’homme entièrement armés. Après avoir pris une correction, il se vengea en finissant le travail de Kassandra en se soulageant sur le lit du capitaine de la garde.

Il fut envoyé si fort dans sa cellule, qu’il se cogna contre le mur opposé.

Pour Alcibiade, il ne tint pas une seule journée. Il n’y avait aucun commentaire, après avoir disparu pendant quelques heures, on le retrouva ivre dans la femme du magistrat qui avait imaginé sa punition.

La force avec laquelle il fut jeté en prison fit penser à Kassandra qu’il aurait pu s’incruster dans les murs si son corps avait été plus… malléable.

— Alors capitaine tu ne supportes pas les petits gestes flatteurs qu’un homme peut avoir pour une femme dans un bordel ? demanda Barnabas hilare.

— Quand je sors de cette cellule je te fais bouffer ton paquet reproducteur, lui répondit Kassandra en rugissant.

— On se dit à dans 5 ans alors ! commenta Barnabas les larmes aux yeux.

— Pas la peine d’attendre, je me suis arrangée avec Philotas, répondit une voix venant de l’embrasure de la porte.

Tous se tournèrent vers son origine, il s’agissait d’Anthousa, son amie responsable des hétaïres. Alcibiade qui avait un passif avec elle, se recroquevilla sur lui- même.

— Anthousa ! s’exclama Kassandra. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

— Je suis venue sauver tes charmantes fesses, ma belle, répondit la femme en dédaignant du regard Alcibiade qui essayait de se faire tout petit.

— Après tout ce qu’on a fait à la ville, je m’attendais plutôt à ce que tu nous fasses assassiner dans notre cellule, lui dit Brasidas.

— J’y ai pensé après ce que l’autre idiot a tenté de faire l’autre soir, mais quand j’ai appris l’ensemble de vos aventures cette nuit, j’ai éclaté de rire comme rarement par le passé. En ville aussi on estime que l’histoire est plus cocasse que dramatique.

— Mais alors, si tout le monde nous pardonne, pourquoi on est ici ? demanda Kassandra en s’approchant d’elle.

— Les prêtres l’ont mauvaise de s’être fait passer pour des bigots, la garde corinthienne est humiliée et, plus important encore, Philotas est un arriviste qui veut rapidement gravir les échelons.

— Ah…

— Oui en effet, AH. Tu lui a offert une superbe occasion de se faire mousser auprès des hautes instances en te rendant sans combattre, tu comprends, la légendaire MYSTHIOS qui s’agenouille devant un général de second rang…

— Tu n’es quand même pas en train d’insinuer que j’aurais pu ne pas me rendre ?

— Non, je te rassure.

— Ouf.

— JE LE DIT CLAIREMENT ! Le peuple vous adore, vous allez faire un malheur aux bacchanales vous trois en tout cas, dit Anthousa en éclatant de rire.

— Bon et maintenant ? demanda Brasidas pour recentrer le sujet.

— Eh bien c’est simple. Tu vas rencontrer Philotas et tu renégocieras. J’espère que tes caisses sont pleines car il va te demander de l’or, le dernier paiement, que tu lui a offert si généreusement, il ne l’a pas rendu aux personnes blessées mais il s’en est servi pour corrompre les juges.

— Mais c’est glorieux tout ça, commenta d’une voix doucereuse Alcibiade.

— TOI L’IMPUISSANT TU TE TAIS, hurla d’un coup Anthousa.

Tout le monde sursauta et se figea face au regard de rage de l’Hétaïre. Elle se reprit et fit signe à un gardien de libérer Kassandra. Celle-ci en sortant s’arrêta et se tourna vers Barnabas qui blanchit à vue d’œil.

— Barnabas ? Mon très cher second ? Tu disais que nos retrouvailles seraient pour ? quand ? demanda Kassandra de sa voix la plus douce et innocente.

— Capitaine, tu sais bien que je ne fais que plaisanter avec toi, c’est juste de l’humour, tu te doutes bien…

— Mais j’adore rire, tiens tu la connais celle-là ? demanda Kassandra en lui frappant l’entrejambe d’un magnifique coup de pied.

Kassandra se retrouva face au général

— Eh bien Mysthios, te voilà libre. Finalement il n’y a qu’une femme pour sauver sa misérable existence grâce à une hétaïre, lança Philotas d’un ton dédaigneux.

— Général, je tisse mes amitiés à travers mes voyages et au fil du temps je peux compter sur un frère ou une sœur dans chaque ville, ou chaque port, répondit Kassandra.

— Il est bien connu que les marins ont une fille dans chaque port qui les attend, dit-il en méprisant Anthousa du regard. Tiens j’ai fait noter la somme que tu dois ramener à Corinthe, si tu veux je peux te la lire au cas où ta mère ne t’aurais pas éduqué correctement.

Kassandra se demanda si enfoncer sa paume dans la gorge de cet idiot serait une mauvaise idée ou non… un raclement de gorge d’Anthousa lui confirma que non, le meurtre était toujours à proscrire… en public. Elle décida donc de s’incliner et de partir sans un mot de plus.

— NAN MAIS QUEL FILS DE CHIEN, explosa-t-elle. Me traiter de cette façon je vais lui faire bouffer ses dents à ce crétin.

Anthousa sourit.

— Alors oui ! mais non ! c’est à dire que oui… mais non ! tant que tu as une dette envers la ville tu ne peux pas exactement tuer un général, déjà que de base c’est pas ouf mais là, les pouvoirs en place te haïssent, c’est un coup à déclencher une nouvelle guerre.

Kassandra grogna et se dirigea vers son navire.

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Quelques semaines plus tard

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Philotas était fou de rage, Kassandra se tenait devant lui, fière, et tenait en main une petite bourse remplie d’or.

— Je refuse de libérer tes compagnons ! Tu n’as pas respecté les termes de ta punition !

— Ah bon ? demanda Kassandra en feignant la surprise. Je croyais que je devais payer cette somme à la ville et surtout aux personnes que j’avais humiliées, c’est-à-dire les prêtres, les hétaïres et la garde.

— ET LA PIRATERIE ALORS ? rugit le général.

— Je n’ai pas coulé un seul navire corinthien. Bon d’accord j’ai coulé de nombreux navires athéniens qui faisaient du commerce avec vous, alors que vous êtes censés être en guerre contre eux, je dis ça en passant, répondit Kassandra en se grattant le menton.

Philotas hurla de colère. Kassandra lui répondit d’un sourire ironique et jeta alors à ses pieds la bourse qu’elle tenait entre ses mains. Celle-ci ne s’avèra ne contenir plus que quelques pièces, le reste ayant été remis directement aux victimes de ses incartades.

Kassandra retrouva sur la place principale Brasidas et Alcibiade, ils n’avaient pas l’air d’avoir trop souffert de leur enfermement. Anthousa lui avait glissé que des amis des hétaïres avait discrètement graissé la patte des gardiens afin de mieux les nourrirs et de leur fournir plus de couvertures.

Alors que Kassandra allait prendre dans ses bras ses deux amis, un martèlement régulier se fit sentir sur le sol. Une vingtaine de gardes armés aux couleurs du culte les entourèrent, Philotas les commandait. 

— Aurais-je oublié de te parler de mes activités annexes mysthios ? demanda-t-il en ricanant. Il y a bien longtemps que j’ai rejoint le camp de l’ordre contre le chaos.

— Donc non seulement tu es un idiot, mais en plus tu es un traitre ? demanda Kassandra. 

— Je n’ai trahi que les rois et les politiques, je suis resté loyal envers l’ordre légitime des choses ! répondit Philotas en grognant.

— VOUS AVEZ ENTENDU, CE FILS DE CHIEN N’A QUE FAIRE DE L’HONNEUR DE CORINTHE. IL NE CHERCHE QUE SON PROPRE PROFIT ET TRAHIS TOUT CE QU’IL A SOI-DISANT JURE DE PROTEGER, cria Kassandra aux témoins de la scène.

Quand elle fut sûre que tout le monde avait bien compris, elle tendit une dague à Brasidas et ordonna à Alcibiade d’emmener Anthousa et les civils à l’abri.

Les deux spartiates se jetèrent dans la mêlée et, tels les champions des légendes, se battirent comme des lions. Kassandra portait-elle une peau de lion ? Brasidas levait-il une masse ? Se battaient-ils sur les murs de Troie ? 

Leurs gestes semblaient être guidés par la main d’Arès lui-même. Virevoltant et frappant, le couple semblait être instoppable. Finalement le combat se termina quand Kassandra, imitant notre capitaine préféré, propulsa sa lance dans le torse de Philotas et le cloua au mur.

Brasidas et elle rugirent, la victoire était leur, ils étaient des dieux. La foule commença à s’assembler autour d’eux, et… alors que l’adrénaline peinait à redescendre, sans réfléchir Brasidas pris Kassandra dans ses bras et l’embrassa.

— Mysthios, je refuse que mon destin et le tien ne suivent pas le même chemin, lui murmura-t-il d’un ton fiévreux à l’oreille. (note du barde : dédicace à Aëla)

Un applaudissement lent et ironique bien connu, se fit entendre par-dessus les acclamations. Alcibiade venait à eux, d’un pas mesuré il mit la main sur leurs épaules et prononça de sa voix suave.

— Et moi alors ? Personne ne m’embrasse ?

Kassandra et Brasidas désormais connectés, n’eurent pas besoin de se concerter. Ils lui donnèrent chacun une gifle et Alcibiade tomba en arrière sur les fesses, dans la mare de sang qui recouvrait le sol.

Avec la participation de

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