AC Odyssey – La journée de la jupe ou l’histoire du capitaine mystérieux. (Epilogue part.2)

EPILOGUE Partie 2 : Concluons.

Kassandra ouvrit les yeux et se redressa en sursaut, son corps était en sueur, sa respiration était saccadée. Elle tourna son regard vers l’extérieur la lune était étincelante au dessus de la mer. Elle se leva et tituba jusqu’à la fenêtre. Il lui faillait prendre l’air comme à chaque fois depuis des semaines lorsqu’elle se réveillait en sursaut après ses images d’apocalypse. Les larmes coulèrent de nouveau le long de ses joues. Jamais elle ne pourrait s’y faire, cette vision la remuait jusqu’à son âme et la laissait frêle et titubante.

Elle offrit son visage aux rayons lunaires et ferma les yeux. Inspirant et expirant profondément elle retrouva un semblant de calme.

Peu avant une énorme bataille Kassandra avait eu ce genre de crise. Barnabas lui avait alors appris cette technique de respiration. D’où il tenait un tel savoir était un mystère, mais cela s’avéra utile et Kassandra eut souvent recours à cette technique.

Elle sortit sur la terrasse de la villa et observa la vue du port endormi et la voûte étoilée éclairant légèrement le paysage. Elle ferma les yeux et inspira de nouveaux pour sentir pleinement l’odeur de la mer. Kassandra avait beau avoir commandé un navire pendant des années, elle ne s’était jamais vraiment sentie l’âme d’un marin. Mais, au fil du temps elle avait pu reconnaître l’appel du large dans le cœur de certains hommes. Elle avait perçu cette passion pour la mer, cette obsession pour le grand large.

Elle avait décidé que finalement sa quête touchant à sa fin elle libérerait son équipage et son navire et qu’elle irait s’installer quelque part du côté de Sparte, mais loin des hommes à qui elle ne pourrait jamais plus faire confiance.

Les combats avaient été rudes contre le Culte, et, même si ses membres avaient représenté tout ce qu’elle méprisait chez l’humain, beaucoup d’hommes et de femmes n’avaient pas eu à rejoindre leurs rangs pour partager leur idéologie nauséabonde.

Les derniers combats avaient été âpres et s’étaient achevés dans un bain de sang. Après tant de morts, Kassandra avait ressenti un dégoût grandissant pour les cités qu’elles soient alliées à Athènes, Corinthe ou Sparte.

En faisant le constat de sa vie, Kassandra avait compris avec effroi que pour une combattante de la liberté et de la justice, son glaive avait fait couler beaucoup trop de sang, et, trop souvent pour des raisons injustifiées. Elle s’était réfugiée depuis plusieurs semaines dans une maison sur les hauteurs Sparte, elle avait posé ses armes et son armure et avait éteint petit à petit le brasier de la violence qui consumait son cœur.

Elle sourit quand elle sentit une présence derrière elle, une couverture duveteuse fut posée sur ses épaules afin de la réchauffer et deux puissants bras s’étreignirent.

— Toujours la même chose ? murmura la voix à son oreille.

— Oui, répondit-elle.

— Nous avons quitté la guerre depuis des semaines, personne ne connaît précisément notre position, tu penses sincèrement qu’il viendrait à nous ?

— Où le contraire, surtout le contraire.

— En allant le débusquer… Je vois.

Kassandra se retourna et lui fit face.

— Il faut qu’il meurt, mon amour, je ne pourrais être heureuse et sereine tant que planera cette menace au dessus de ta tête.

Brasidas lui sourit. Il la serra contre lui.

— Il reste ton frère, je sais que ta famille et toi c’est compliqué mais tout de même… tuer ton propre sang.

— Compliqué n’est pas le terme que j’emploierai, répondit Kassandra en marmonnant la tête contre le torse de Brasidas. Je pense qu’on a dépassé ce stade quand j’ai essayé de faire la peau de mon beau-père, ou quand mon demi-frère a essayé de me faire la peau.

— Oui, oui, répondit Brasidas avec patience. Mais finalement, malgré tout, tu n’as jamais pu véritablement l’affronter.

Kassandra grogna, il y avait bien des confrontations, il y avait bien eu des duels, des affrontements mais en effet malgré tout… elle n’avait pas pu se résoudre à le tuer.

Ils n’avaient jamais vécus ensemble, elle ne l’avait jamais consolé, il ne l’avait jamais épaulé dans une de ses quêtes. Il l’avait toujours méprisé et haï. Elle savait bien que lui n’hésiterait pas à la tuer avant de l’avoir faite souffrir.

Mais il restait tout de même son frère, son sang et sa chair. Perdue dans ses pensées, elle ne sentit pas que Brasidas la soulevait et la prenait dans ses bras avant de la porter jusqu’au lit.

— Mais je rêve où tu me traites comme une petite princesse vierge et naïve ? grommela Kassandra.

— Si c’était vraiment le cas, mon dos ne souffrirait pas de porter tous tes muscles ma belle, lui répondit Brasidas en faisant semblant de grimacer.

Kassandra lui mordit l’épaule et laissa sa tête reposer dans le creux de l’épaule de son amant.

Le soleil était levé depuis une petite heure quand les deux amants quittèrent les bras de Morphée. D’humeur plus légère, Kassandra affichait un petit sourire.

Depuis que sa quête était finie, Kassandra avait appris à laisser courir le temps, elle avait appris à ne rien faire et à s’ennuyer. Bon, la présence de Brasidas lui permettait aussi de conserver une activité…sportive, mais, malgré les commentaires, rien qui ne s’approchait d’un champ de bataille.

La journée passa lentement laissant à Kassandra le loisir de s’ennuyer quand elle entendit un groupe de cavaliers s’approcher de la villa. Alors qu’elle allait à leur devant, dissimulant au passage un poignard dans ses vêtements, elle reconnut le dernier membre du trio des adorateurs de Dionysos.

Celui-ci descendit de cheval et courut vers son amie.

— Salut ma toute belle ! J’ai des bonnes nouvelles pour toi !

— Laisse moi deviner, en glissant dans l’escalier tu t’es tranché les testicules ? tenta de deviner Kassandra.

— Chère Mysthios, tu devrais savoir depuis le temps qu’elles sont trop précieuses pour que je puisse me permettre de les abîmer… Mais là n’est pas la question…

— Salut le débile ! Si tu es venu pour boire ne compte pas sur nous on n’a pas une goutte d’alcool, lança Brasidas en saluant Alcibiade.

— Vous êtes tous les deux, si… décevants, répondit Alcibiade. On peut rentrer ? J’ai une nouvelle qui va vous plaire à tous les deux.

Ils entrèrent tous les trois dans la villa et s’asseyèrent sur la terrasse.

— Vous êtes bien lotis tous les deux, mais cette demeure serait plus intéressante près d’une cité, commenta Alcibiade.

— D’une cité ? Te connaissant tu veux dire d’un bordel ou d’une taverne ? commenta Kassandra.

— L’image que vous avez de moi me fend le cœur, répondit Alcibiade feignant d’être blessé. Bon dire des idioties avec vous reste un plaisir mais je suis venu parce que j’ai trouvé Deimos.

L’information lachée par Alcibiade jeta un froid… glacial. L’Athénien pris un air sérieux, chose qui choqua les deux Spartiates.

— Tous les deux, avec vos raids, vous avez presque détruit le Culte. Deimos en est le dernier le dernier chef à peu de chose près, commença Alcibiade.

— C’est-à-dire ? demanda Brasidas

— C’est-à-dire que les places laissées vacantes par vos soins ont déclenché des luttes de pouvoir en interne. Je soupçonne Deimos de s’être débarrassé de quelques chefs afin de prendre le pouvoir, le problème c’est qu’ils n’a quasiment plus de troupes et encore moins de chef pour les diriger. L’info est tombé la semaine dernière, il tente une action d’éclat près de Platée afin de trouver des troupes et des ressources…

— Platée… murmura Kassandra blème.

— Shh mon amour, la rassura Brasidas.

— D’après les dernières infos que j’ai eu le temps de rassembler avant de partir vous rejoindre, il aurait un petit groupe de chasse maritime et deux cents guerriers sous ses ordres, continua Alcibiade imperturbable.

— Ce n’est pas assez pour prendre une cité, mais avec ses capacités et sa violence il peut rapidement lever une petite armée et semer la terreur dans la Béotie. Kassandra… je sais que tu as fait vœu de paix et que tu veux enfin laisser ta vie de guerrière derrière toi, mais tu n’auras pas d’autre chance de le frapper avant qu’il ne devienne trop fort.

Kassandra se leva et se tourna vers le paysage marin.

— Je sais… il faut qu’il meure, dit- elle d’une voix éteinte. 

C’était écrit, elle se rendrait à Platée pour affronter son destin. Brasidas la prit dans ses bras en silence, aucun mot ne fut nécessaire. Comprenait-il lui aussi que son destin se jouait ?

Kassandra se détacha de son homme puis rentra dans la villa, seule la tête baissée, le poids du monde sur ses épaules.

Alcibiade la regarda, interloqué.

— Qu’est ce qu’il se passe ? J’ai raté une information ? demanda-t-il finalement.

Brasidas soupira.

— Non, enfin… Kassandra fait beaucoup de cauchemars en ce moment, c’est une chose normale pour tous les soldats. Mais pour elle c’est différent.

—  C’est-à-dire ? demanda Alcibiade.

— Son cauchemar c’est ma mort. C’est toujours le même rêve, nous sommes à Platée, Deimos a une armée plus grande et nous avons un groupe solide mais plus réduit. La victoire est notre, Kassandra tue même Deimos… mais il me tue avant.

Alcibiade resta songeur. 

— Et me voilà qui arrive avec l’info disant que Platée sera le lieu du combat final.

— Kassandra n’a jamais vraiment prêté attention aux dieux et au mysticisme, mais, elle comme moi, avons vu des choses extraordinaires au cours de nos voyages, alors pourquoi un présage sous forme d’un rêve serait plus improbable que le reste ?

Alcibiade ne répondit pas. Les deux hommes se perdirent dans leurs pensées. Malgré des débuts chaotiques. Une solide amitié était née entre ces deux êtres qui étaient l’opposé l’un de l’autre.

Alcibiade repartit dans la journée, Brasidas lui avait conseillé d’aller voir la mère de Kassandra et de dormir chez elle. La villa qu’ils occupaient avec Kassandra était modeste et suffisait seulement à les loger eux deux.

Le lendemain, quand Brasidas se leva, la première chose qu’il vit fut Kassandra debout en tenue de combat, prête pour la guerre.

Brasidas ne dit rien et vint l’embrasser. Kassandra le regarda.

— Je suppose que tu m’accompagnes ?

— Il te faut quelqu’un pour te suivre sur le champ de bataille et il n’y a que moi qui en soit capable, répondit Brasidas en caressant sa joue.

Kassandra l’embrassa et une fois leurs affaires prêtes, ils partirent pour le port où les attendraient Alcibiade et Myrrine.

Le soleil avait atteint son zénith quand ils arrivèrent près des quais. Ils eurent la surprise de trouver non seulement la mère de Kassandra et l’athénien mais aussi Barnabas et l’ensemble de son ancien équipage. Myrrine avait la tête baissée et Alcibiade avait les yeux ronds ne croyant pas ce que Barnabas leur racontait. Quand il les vit Barnabas agita la main et les salua.

— Salut Capitaine ! Tu vas pas le croire mais j’ai une bonne nouvelle et une nouvelle un peu moins bonne. Enfin je sais pas trop.

— Barnabas, je ne suis plus ton capitaine depuis longtemps, mais je t’écoute dis moi tout, répondit Kassandra incertaine.

— Moi tout… oui non, enfin je voulais te dire on a mis la main sur taré de frère !

Kassandra sentit son souffle se couper. 

— PARDON ?

— Alors que je t’explique. Alcibiade avait fait tourner l’info que Deimos voulait reformer une armée et foutre le feu à la Grèce, on a donc décidé d’aller voir de plus près avec l’équipage. On l’a retrouvé dans un port de l’Attique en faisant embarquer ses troupes sur 5 navires. Il faut dire que niveau troupes il avait de quoi faire peur, mais d’un point de vue maritime il avait chargé jusqu’à la gueule de grosses barges pas très maniable.

— Mais…non !

— Si si je t’assure, quand on a vu ça il en était à peine à la moitié de l’embarquement et ça prenait du temps, on a donc décidé de régler le problème par nous même, on est allé dans le port le plus proche et on a volé deux gros navires de pêche qui nous ont accompagnés jusqu’à la zone d’embarquement de Deimos. Et là on a attendu qu’il soit en haute mer. Cet idiot ne sachant pas naviguer correctement a regroupé tout ses navires en bloc pour eviter qu’ils soient séparés. Nos navires de pêche ont été transformés en brûlot et on les a envoyés sur ces imbéciles.

— Le résultat a du être… flamboyant.

— Ah bah on a cramé le tout, c’était beau… c’était festif, ça faisait très fête du printemps.

— Fête du printemps ? Comment ça ?

— Ben je sais pas moi, la nature s’éveille, les fleurs bourgeonnent, les oiseaux chantent… on crame des mecs…

— Vu comme ça…

— Donc les bateaux du taré sont en feu, la plupart des mecs dessus finissent rôtis ou se noient mais lui on le repère s’accrochant tant bien que mal à ce qu’il peut pour pas couler. On a pas pris de risque, il s’est pris une volée de flèches sur la tronche et ensuite on l’a repêché à coups de lance.

— Vous n’y êtes pas allé de main morte, commenta Brasidas.

— Ben tu sais… Nous on s’est dit qu’il viendrait chez nous la nuit, tuer nos enfants, détruire nos villages… répondit Barnabas en haussant les épaules.

— Ouais je vois… tuer la bête en gros, commenta Alcibiade.

— Donc une fois qu’on l’a repêché… on a vérifié qu’il était mort, j’ai pris son poul avec un poignard. Je peux donc t’affirmer qu’il est bien mort, déclara Barnabas à Kassandra.

Celle-ci se tourna automatiquement vers sa mère. Elle savait que Myrrine était la dernière personne en Grèce à espérer un retour de son fils vers la raison, apprendre une mort aussi violente devait être une torture pour elle. Myrrine pleurait à chaudes larmes.

— J’ai perdu mon fils depuis si longtemps, apprendre qu’il ne reviendra pas…

— Je suis désolé mère… je… ne peux pas te dire que j’espérais son retour comme toi, pas après le mal qu’il a commis. Mais je suis désolé que cette solution ne soit plus jamais envisageable.

— Je ne pleure pas sa mort, il était Deimos depuis si longtemps qu’il avait renié Alexios, je pleure le fils que j’aurais pu avoir.

Kassandra se tourna vers Barnabas et hocha la tête.

— Tu as bien fait, comme tu le vois je prenais les armes pour aller à sa rencontre et enfin en finir.

— Beaucoup en Grèce te doivent… énormément Capitaine, et même si Deimos méritait la mort, nous savions tous que tu ne te serais jamais pardonné de lui avoir ôté la vie, on a juste anticipé, lui répondit Barnabas en lui adressant un sourire triste.

— Je te remercie mon ami, lui dit Kassandra en l’étreignant.

Tous se dirigèrent vers la maison de Myrrine. Kassandra ne voulait pas laisser sa mère seule. Alcibiade y dormait et le terrain aux alentours permettrait à l’équipage d’établir un campement le temps de se reposer quelques jours.

Myrrine disparut tôt dans sa chambre pour se laisser aller au deuil et au chagrin. Mais le reste de la troupe profita de la douceur de la soirée pour fêter la fin de cette guerre absurde contre le Culte. La nuit était bien avancée, Kassandra avait bu et dansé toute la nuit. Elle avait fêté sa libération et l’avait partagé avec tous ceux qui l’avaient suivi dans son aventure.

Alors que la lune était à son zénith, la musique devint plus calme et plus profonde. Le rythme changea et devint plus subtil, plus mélancolique. Son ancien équipage l’entoura dans un cercle large et chacun prit une torche pour éclairer la scène qui se préparait. Kassandra tourna sur elle-même pour essayer de voir d’où viendrait la surprise, quand soudain, Brasidas se tint devant elle.

Il était beau, il avait dû profiter de la fête pour se changer. Il la regarda puis lui sourit tendrement.

— Kassandra de Sparte, fille de Myrrine et de…de… de ton père et petite-fille de Léonidas, commença-t-il hésitant à prononcer le nom de celui qui était vraiment le géniteur de Kassandra. Tu as vaincu par ta volonté et ton épée le Culte de Kosmos, tu as rassemblé autour de toi de solides alliances à travers les peuples de la Grèce, jamais ton grand-père et les héros de sa génération ne purent rêver d’une plus grande réussite. Tu as gagné ta place au Panthéon des héros de la Grèce. On se souviendra de ton nom pendant de nombreuses années pour tous tes exploits. Mais celui qui nous réunit ici à cet instant représente ce que je ne pensais jamais arriver. Je pensais finir mes jours sur le champ de bataille et mourir dans l’anonymat de la guerre. Mais tu m’as donné un but dans ma vie, tu as dérobé mon cœur et aujourd’hui je ne vis que pour tes sourires. Ma guerrière, mon amazone, je serais le plus heureux des hommes si tu acceptais de me prendre pour époux, déclara-t-il en s’agenouillant devant elle.

Kassandra ouvrit des grands yeux. Mais qu’est ce que c’était que cette déclaration à l’eau de rose moisie ? Depuis quand s’essayait-il à la poésie ? Que c’était médiocre, par les dieux ça devait être un coup d’Alcibiade. Elle lui sourit et répondit d’une voix claire et puissante.

— Je ne voyais pas ma vie autrement Brasidas, oui je veux t’épouser !

Elle se pencha vers lui et l’embrassa passionnément sous les vivats de ses hommes. Une fois les deux amants debouts elle murmura à son oreille

— Ne recommence plus jamais ce genre de déclaration ou je t’étripe.

Brasidas éclata de rire.

— Je n’étais pas sûr de mes mots et j’ai demandé de l’aide à Alcibiade… j’aurais dû m’abstenir, mais je voulais marquer le coup et faire savoir au monde que ma vie ne valait rien sans toi.

Kassandra le fit taire en l’embrassant une nouvelle fois. Elle tourna la tête pour chercher du regard Alcibiade mais il semblait qu’il ait préféré se coucher également. La soirée continua jusqu’au lever du jour. Kassandra put enfin voir un léger sourire sur le visage de sa mère quand elle annonça à celle-ci qu’elle se marierait avec Brasidas. Myrrine sourit mais quelque chose dans son regard indiquait une certaine gène et elle s’éclipsa rapidement.

Kassandra comprit que le temps serait long avant que sa mère ne s’ouvre complètement au monde à nouveau.

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Quelques mois plus tard

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Kassandra et Brasidas revenait d’un voyage en égypte où ils avaient rencontrés des membres d’un groupe de combattant de la liberté avec qui ils avaient échangé sur les besoins de se battre contre l’obscurantisme. Si cette rencontre avait permis à Kassandra de voir que le monde se battrait pour sa liberté, elle avait compris que les graines qu’elle avait semé ne fleuriraient pas avant plusieurs générations.

Brasidas, lui, avait formé un petit groupe de mercenaires qu’il avait poussé jusqu’à la perfection de leur art. Il proposait désormais ses services à ceux qui désiraient se protéger contre les pirates ou contre les tyrans. Ils coulaient des jours heureux en Grèce où avec le temps les blessures du Culte ne seraient plus qu’un mauvais souvenir.

Ils étaient rentrés depuis quelques jours quand un courrier fut apporté à Kassandra. Brasidas qui rédigeait lui-même un traité sur la bonne façon d’empaler un homme dans une grange en feu n’y fit pas attention. Kassandra se leva le regard livide et partit dans sa chambre. Brasidas haussa un sourcil étonné mais continua à écrire. Il sursauta quand il vit Kassandra ressortir avec son plastron et son épée et sortir de la maison.

— Mon amour ? Que se passe-t-il ? demanda Brasidas

— Je reviens ! Je vais juste faire la peau à un idiot, lança Kassandra sans se retourner.

Brasidas interloqué vit sur le sol  la lettre qu’avait reçu sa femme. Il reconnut l’écriture de Myrrine puis sentit son cœur s’arrêter quand il déchiffra quelques mots : « Réconfort, Alcool, Enceinte, Alcibiade. »

Brasidas soupira puis rentra dans la maison.

Fin…?

Avec la participation de

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