Scénario du RP : Zoryynn
Joueurs : Adripeal, Aëla, Kychloreine, Vayne
Novélisation du texte : Arkady, Zoryynn

La pluie tombe drue contre les carreaux de la salle de garde du service soins intensifs d’Arkham Asylum. Dans le petit bureau, le silence règne, seulement perturbé par le plic-ploc des gouttes d’eau s’écrasant contre le vitrage.
Adripeal, le directeur de l’asile d’Arkham a le regard tourné vers la fenêtre, comme s’il cherchait à percer les ténèbres de l’autre côté de la vitre. Dehors il fait nuit noire depuis deux bonnes heures et à part le ruissellement de l’eau sur le verre, il ne distingue rien. Aëla l’infirmière et Kychloreine la psychiatre vérifient ensemble en silence les informations sur les dossiers des derniers patients admis la veille. Vayne l’agent de sécurité est assis dans un fauteuil les yeux dans le vague. Il est presque minuit, tous les pensionnaires sont dans leurs chambres et ont reçu leurs repas. Un petit sourire apparaît sur le visage d’Adripeal. Il est le maître d’Arkham Asylum, et bien malin sera celui qui parviendra à s’échapper sous sa direction.
Soudain, un cri suivi d’un gémissement venant du couloir est, juste à côté fait se redresser Adripeal et se retourner Vayne. Presque aussitôt, l’alarme retenti dans l’asile : évasion !!! Aëla et Kychloreine se regardent effarées. Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais d’après les cris des gardiens provenant du couloir ouest et les hurlements dans celui à l’est, presque tous les pensionnaires sont en liberté. C’est le chaos et la panique parmi les gardiens !
Les occupants de la salle de garde s’observent, hésitant sur la marche à suivre. Doivent-ils aller dans le couloir est découvrir d’où proviennent les cris ? Faut-il porter secours aux gardiens du couloir ouest ? Ou encore tenter de fuir par la fenêtre pour rejoindre le jardin ? Le choix leur semble bien difficile.
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Vayne, Aëla et Adripeal n’écoutant que leur courage choisissent finalement d’aller porter secours aux gardiens en difficulté. Aëla s’empare d’une seringue de sédatif, Vayne de sa matraque, Adripeal reste en retrait et couvre leurs arrières. Puis ils se glissent dans le couloir, l’œil aux aguets, prêts à toute éventualité. Les gardiens en difficulté ne sont pas très loin, mais les prisonniers semblent bien déterminé à leur faire la peau. Finalement, à eux trois ils parviennent à mettre hors d’état de nuire les pensionnaires violents à proximité. Mais dans la cohue, Aëla a été légèrement blessée d’un coup de lame. Et les gardiens secourus sont malheureusement mal en point et ne seront donc clairement d’aucune aide.
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Kychloreine, la psychiatre n’a pas voulu prendre de risque. Faisant bande à part elle s’est glissée par la fenêtre pour se dissimuler dans le jardin. La nuit et la pluie sont ses meilleures chances de s’en sortir. Elle reste tout de même vigilante. Qui sait ce qu’il peut se cacher dans les ombres ? Les prisonniers pourraient avoir déjà investi les lieux pour ce qu’elle en sait. De sa planque, sous la fenêtre elle repère alors plusieurs échappatoires pour quitter cet enfer. Les quais peut-être, mais encore faut-il y trouver un bateau. À moins de prendre la direction de l’entrée principale… Ou alors de tenter sa chance à l’héliport. De ce qu’elle en sait un hélicoptère s’y est posé dans l’après-midi.
Après quelques instants de réflexion, elle opte finalement pour les quais. Se glissant dans la nuit, elle longe le bâtiment. La pluie coule sur son visage et dans ses cheveux, le sol est trempé et plus d’une fois elle manque de glisser dans la terre devenue boue. Mais après une angoissante et épuisante marche, elle arrive finalement sur les quais. Un soupir de déception lui échappe alors lorsqu’elle remarque qu’il n’y a nul bateau en vue…
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Après avoir libéré les gardiens Aëla, Vayne et Adripeal remarquent plus loin un infirmier. Ce dernier arrive de par un couloir dérobé, titubant et appelant à l’aide. Les gardiens commencent à s’enfuir vers les jardins sans demander leur reste, mais les trois autres décident de porter secours à l’homme. Alors qu’Aëla et Vayne approchent de l’infirmier, celui-ci se met à changer, muter puis se déformer. Avec stupeur ils reconnaissent finalement Gueule d’Argile ! Il allonge ses membres en pieu qui viennent alors traverser de part en part les gardiens en fuite. Dans la foulée, Aëla est gravement blessé et Vayne ne s’en sort que par miracle.
Contraint et forcé ils se retrouvent donc obligés de rebrousser chemin et de fuir par les jardins. Comme Kychloreine un peu plus tôt, ils se retrouvent à devoir choisir entre la direction des quais, celle de l’entrée ou l’héliport. Après une rapide concertation, les trois survivants se dirigent finalement vers la porte principale. A mi-chemin de la liberté, ils remarquent alors plusieurs plantes qui serpentent sur le sol et semblent les suivre.
Voyant cela, Aëla se fige de panique et finit par disparaître en hurlant dans un amas de lianes. Vayne et Adripeal se mettent à courir le plus vite possible. Malheureusement pour Vayne sa blessure le ralenti. Il se fait alors attraper par une liane et se trouve immobilisé. Terrifié il voit alors Poison Ivy s’approcher de lui. Avec un sourire cruel, la jeune femme s’approche encore un peu, se penche sur ses lèvres et l’embrasse. Le poison foudroyant agit aussitôt et Vayne rejoint son armée de pantin écervelé…
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Sur les quais, alors qu’elle s’apprête à faire demi-tour, une vive douleur explose dans la nuque de Kychloreine et elle entend quelqu’un s’enfuir en rigolant comme un fou. Elle n’a aucun mal à reconnaître le rire de l’épouvantail et une peur glaçante la saisi. Elle connaît le patient, elle connaît tout de ses poisons et autres toxines, elle sait qu’elle est en danger de mort. Il ne lui reste que peu de temps pour trouver une solution et s’en sortir. Malheureusement son cerveau se fige. Elle est soudainement incapable de choisir entre appeler à l’aide ou tenter de trouver un contrepoison dans la salle de soins intensifs. Alors qu’elle réfléchit encore sur la marche à suivre, elle voit des dizaines d’insectes jaillir du sol et l’envelopper. Prise de panique elle hurle puis s’effondre et meurt quelques secondes après d’une crise cardiaque.
Non loin de là, un sourire sadique sur les lèvres, le professeur Crane observe et prend des notes.
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Dans les jardins, face à Poison Ivy, Adripeal s’en sort miraculeusement avec quelques égratignures. Il a vu Aëla et Vayne tomber, il entendu le hurlement de Kychloreine. Il sait qu’il est vraisemblablement le seul survivant. À pas de loup, il arrive à la porte principale. Nul doute qu’ici le Joker a déjà fait son œuvre. Plusieurs cadavres de gardiens ornent l’entrée, en témoignage du massacre qui a eu lieu. Mais il ne semble y avoir personne de vivant.
Luttant contre l’envie de foncer tête baissée vers l’entrée principale, il décide de contourner celle-ci pour plutôt passer par le poste de garde quelques mètres plus loin. Lorsqu’il arrive devant le petit bâtiment, il constate alors que la porte est verrouillée par un digicode. Heureusement pour lui, son rang de directeur lui permet de connaître le mot de passe, qu’il tape donc avec fébrilité. La porte s’ouvre dans un chuintement. Tout est silencieux et calme dans le poste de garde. Il le traverse au pas de course, arrive à la seconde porte. La liberté est tout près. il entre le second code et retient son souffle tandis que la porte s’ouvre sur l’extérieur. Au loin, il aperçoit avec soulagement les gyrophares des voitures de police. Les agents du GCPD lui font passer les lignes de la police encerclant l’asile.
Il est sauf.
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La pluie tombe drue contre les carreaux de la salle de garde du service soins intensifs d’Arkham Asylum. Dans le petit bureau, le silence règne, seulement perturbé par le plic-ploc des gouttes d’eau s’écrasant contre le vitrage.
Le Joker, a le regard tourné vers la fenêtre, comme s’il cherchait à percer les ténèbres de l’autre côté de la vitre. Dehors il fait nuit noire depuis plusieurs heures et à part le ruissellement de l’eau sur le verre, il ne distingue rien. Crane et Poison Ivy vérifient ensemble en silence la liste des agents de sécurité, s’assurant d’avoir eu tout le monde. Gueule d’Argile est assis dans un fauteuil les yeux dans le vague. Il est minuit passé, tous les pensionnaires sont dans les couloirs et massacrent les derniers survivants. Un petit sourire apparaît sur le visage du Joker. Il est le maître d’Arkham Asylum, et bien malin sera celui qui parviendra à le déloger d’ici !